Vérifier l’état sanitaire de vos colzas
Les précipitations de ces derniers mois ont pu pénaliser vos crucifères. Observez bien leurs racines avant d’envisager tout retournement.
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Terres Inovia rappelle que les sols saturés en eau pénalisent l’alimentation azotée des colzas et donc leur croissance. « En présence prolongée d’eau, la racine de colza fermente, ce qui entraîne une accumulation d’éthanol dans les feuilles, ajoute l’institut. Avec l’accumulation, la photosynthèse est impactée — la feuille prend une couleur brune à rouge — ainsi que la croissance. Si l’accumulation est trop importante, des pertes de pieds sont observées. »
Pour évaluer l’état sanitaire de ses colzas, il est conseillé d’observer ses racines en les coupant longitudinalement afin de bien identifier les zones touchées. Si les nécroses racinaires sont trop importantes, la survie de la plante est fortement compromise. D’ailleurs, comme ces nécroses peuvent évoluer dans le temps, notamment en cas de retour de pluies, Terres Inovia conseille de vérifier régulièrement leur progression, ou pas, afin de confirmer le diagnostic.
Retournements rarement nécessaires
Quoi qu’il en soit, le retournement des colzas restera rare car cela engage notamment de nouvelles dépenses (charges opérationnelles et coûts de passage). Avec un peuplement entre 5 et 10 pieds par mètre carré sains (en fonction des types de sols) et bien répartis, ainsi qu’un salissement maîtrisé, l’institut le déconseille. Et si la surface touchée ne représente que quelques pourcents de la parcelle, la culture pourra aussi être maintenue.
En cas d’excès d’eau, une adaptation de la stratégie en trois apports d’azote devra toutefois être envisagée pour permettre à la plante de soutenir sa croissance. Il conviendra aussi d’être vigilant sur le salissement en fin de cycle, notamment en graminées.
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